Les grands moyens
S’il existe un pays dont le président est atypique, ce n’est pas la France, mais la Bolivie ! Là-bas, ils ont pour président un certain Evo Morales, 49 ans et d’origine indienne, lequel, pour faire céder le Parlement qui bloque une loi régissant les élections législatives et présidentielle devant avoir lieu le 6 décembre prochain, a commencé le 9 avril... une grève de la faim ! Mais oui. Il faut dire qu’il espère sérieusement être réélu.
En fait, Morales n’est pas seul, il est accompagné dans son jeûne par quatorze dirigeants syndicaux et agricoles proches du Pouvoir. Et quelque mille cinq cents de ses partisans, un peu partout dans le pays, sont en train de l’imiter. Nous ne sommes pas près, chez nous, de voir un pareil consensus.
Notez que je veux bien, pour ma part, imiter le style de vie de mon bien-aimé président, aller dîner au Bristol, passer mes vacances dans la propriété d’un trafiquant de drogue mexicain ou sur le yacht de Bolloré (à qui il vient de décerner la Légion d’Honneur, c’est normal), et faire le clown tous les jours à la télé. Pour ce qui est d’épouser une chanteuse aphone, là, je passe mon tour.