Hadopi à la sauce étatsunienne

Publié le par Yves-André Samère

Notre célèbre loi Hadopi, qui n’a pas fini de nous faire rigoler, donnera-t-elle lieu aux excès qu’on a vu aux États-Unis ? Là-bas, Mrs Jammie Thomas-Rasset avait téléchargé et mis en partage 1700 chansons, grâce à Kazaa, un logiciel d’ailleurs truffé d’espions que tous les gens raisonnables ont abandonné depuis des années. Ce qui laisserait à penser que l’affaire est ancienne, or cela remonte à seulement 2007. Rien n’est normal aux États-Unis !

Naturellement, la RIAA, association qui représente là-bas les intérêts de l’industrie du disque, l’a poursuivie, mais le tribunal, sur cette masse de titres, n’en avait retenu que... vingt-quatre. Pourtant, en dépit de la pauvreté de ce butin, le même tribunal a condamné l’horrrible criminelle à 1,92 million de dollars, soit 80 000 dollars le morceau. C’est un record.

En 2007, pour les mêmes faits, Jammie Thomas avait déjà été condamnée à verser 220 000 dollars aux maisons de disque, mais ce jugement avait été invalidé l’année suivante, pour le motif que la diffusion des morceaux sur Internet n’avait pas été parfaitement démontrée. On ne peut pas dire que ce pas en arrière a beaucoup profité à l’accusée !

Cela dit, l’avocat de la condamnée va intenter un procès contre la RIAA, parce que cette association a eu la bêtise de confier la mission de collecter les adresses IP des « délinquants » à l’agence Media Sentry, qui n’avait pas de licences de détective privé dans le Minnesota ! Bref, en plus de servir une mauvaise cause, ce sont des charlots.

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