Taper sur Allègre (suite)
J’avais récemment écrit ici que le sport à la mode consistait à taper sur Claude Allègre. Complétons : en sortant sans arrêt des propos anciens, qu’on lui prêtait sans tenir compte du fait qu’il les avait par la suite, soit explicités, soit démentis.
Si bien que, pour le bon peuple et les gens convaincus d’avance, la thèse est d’une simplicité évangélique, comme disait naguère Bonaldi : Allègre « nie » le réchauffement climatique. Or c’est tout de même un peu plus nuancé. Et, le 26 mai, dans « Libération », Allègre avait fait le point là-dessus, en déclarant : « Je crois qu’il y a un changement climatique attesté aussi bien par la fonte de la banquise nord que par le développement des phénomènes extrêmes. Ce dont je doute, c’est qu’on ait compris l’ensemble des processus mis en jeu, tant le climat est un phénomène complexe. Ce dont je doute encore, c’est que l’on puisse prédire le climat dans un siècle, alors qu’on a du mal à prédire la météo chaque semaine. »
Tout le reste n’est que polémique inspirée par les arrière-pensées politiques.