Acteur, ou pianiste ? Choisissez !

Publié le par Yves-André Samère

À soixante-quinze ans passés, Dustin Hoffman débute dans la mise en scène de cinéma. Son film, Quartet, a du succès. Même si, c’est dommage, ce titre avait déjà servi deux fois : l’une, en 1981 avec un film de Robert Altman, et l’autre, en 1948, avec un film en quatre sketches où l’on voyait quelques célébrités comme W. Somerset Maugham, Ian Fleming et Françoise Rosay.

Bien entendu, Hoffman a donné des tas d’interviews, dans lesquelles on lui a posé des questions originales dans le genre « Pourquoi avoir attendu si longtemps ? », à quoi il répond qu’il était trop occupé à faire l’acteur. C’est vrai, ça, mettons les acteurs au chômage, ils réaliseront davantage de films, comme l’ont si bien fait, chez nous, Francis Huster, Jeanne Moreau, Judith Godrèche, Richard Berry, Gad Elmaleh, Fanny Ardant, Hippolyte Girardot, Mathilde Seigner, Anna Mouglalis, Mélanie Laurent, Daniel Auteuil, Kad Merad et Isabelle Mergault !

Mais il y a plus intéressant : à la question « Quitteriez-vous la comédie ? », il répond qu’il aurait voulu être pianiste de jazz, mais qu’il n’était « pas assez bon ». C’est reconnaître cette évidence, qu’il est beaucoup plus facile d’être acteur que d’être musicien, car un pianiste doit travailler – notion que les acteurs ne connaissent pas très bien. Il ajoute cette remarque : « Si Dieu me faisait signe et m’annonçait “Je te fais pianiste à condition de ne plus jamais jouer ni mettre en scène”, j’arrêterais dans la minute ». Ça, c’est de la lucidité !

(Moi aussi, j’arrêterais. Il est vrai que je ne fais rien. Cela facilite)

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