Agrémentons nos feux tricolores !

Publié le par Yves-André Samère

Pour avoir vu aujourd’hui un film sud-coréen, je confirme que les Coréens se montrent un peu plus inventifs que les Français. Passons sur le fait que les plus grosses firmes fabriquant des téléviseurs et des smarphones sont de ce pays (Samsung et LG), et attardons-nous plutôt sur un détail insignifiant mais qui me réjouit assez.

Vous savez que, chez nous, les passages pour piétons, en ville, sont protégés par des feux tricolores. Or ils sont d’une banalité à pleurer : trois lampes rondes, pour les voitures, rouge, orange et verte, et, pour les piétons, deux petites figurines montrant un personnage vert qui marche, ou rouge et qui ne marche pas. C’est binaire, et ce simple feu vert ne donne aucune indication sur le temps qui reste aux piétons avant de ne plus pouvoir traverser la rue.

Eh bien, à Séoul, et aussi à Singapour, on peut voir CECI. Admirez comme le petit personnage en question est flanqué, sur le côté, d’une pile de signaux verts, lesquels s’éteignent de haut en bas, au fur et à mesure que le délai raccourcit. Lorsque le dernier triangle vert a disparu, tout devient rouge, et si vous passez à ce moment et vous faites écraser, c’est parce que vous l’aurez voulu ! Auparavant, il y avait des chiffres, mais on a pensé aux étrangers qui ne lisent pas les chiffres coréens, et on les a ainsi remplacés.

Je sens que je vais refiler l’information à la chère Anne Hidalgo, que j’aime tant. Elle a besoin de recevoir de meilleurs conseils que ceux qu’on lui refile habituellement. Ou alors, demandons aux Coréens de nous prêter le maire de Séoul. Pour cinq ou six ans, disons.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

T
Le principe des chiffres arabes est aussi utilisé pour le compte à rebours des passages piétons en Chine — où l'on n'a pas été sadiques envers les étrangers au point d'utiliser l'écriture chinoise<br /> des nombres.
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Y
Comme je l’ai mentionné dans l’avant-dernier paragraphe, à Séoul, on a choisi les pictogrammes plutôt que les chiffres, parce que les étrangers ne savaient pas lire les chiffres coréens. Je suppose<br /> qu’aux États-Unis, on n’imagine pas qu’ailleurs, on puisse avoir d’autres caractères. Du reste, on n’imagine même pas que les étrangers ne sachent pas l’anglais !<br /> <br /> (Quoique, pour la Corée, cette raison doit être un peu bidon : les chiffres dits « arabes », ceux que nous employons, sont aujourd’hui utilisés et compris partout. Mais il est très possible que les<br /> Coréens aient pensé aux enfants qui, lorsqu’ils sont très jeunes, ne connaissent pas encore les chiffres)
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C
Le même principe existe en Amérique du Nord, mais en plus pratique à mon avis puisqu'il s'agit d'un compte à rebours en secondes.
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Y
Conseillons aux maires dess grandes villes d’aller se balader un peu sur les chantiers. Je dois remarquer que les chantiers ne manquent pas à Paris, mais on doit réserver cette ingéniosité aux<br /> campagnards.
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D
Ce procédé existe pour les feux provisoires (de chantier). Le feu orange est entouré de bâtonnets orange eux aussi, qui s'éteignent au fur et à mesure que le temps s'écoule. Ainsi, vous n'êtes pas<br /> tentés de le griller, au risque de rencontrer brutalement un véhicule qui roule sur l'unique voie disponible.<br /> Comme le délai est plus long qu'un feu normal, en raison du trajet que doit faire le véhicule d'en face, c'est très utile. Je vous écris du fond de ma cambrousse, hélas pas de pays exotiques et<br /> lointains !
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