Armistice ou capitulation ?

Publié le par Yves-André Samère

On connaissait la grande culture de Sarkozy. Une preuve en a été donnée il y a trois ans, quand les communicants de l’Élysée, annonçant sa partticipation aux cérémonies de commémoration du 8 mai 1945, ont confondu armistice et capitulation en publiant un communiqué sur le « 65e anniversaire de l’armistice de 1945 ». J’ignore si les sous-fifres de François Hollande possèdent un peu plus de vocabulaire et de savoir historique, et dans le cas contraire, on ne tarderait pas à le savoir !

Bref, la capitulation est un acte militaire : le perdant se rend, reconnaissant qu’il a perdu la guerre. C’est clair, net et sans bavures. En 1945, l’Allemagne avait été vaincue et a capitulé sans conditions, puisqu’elle a dû accepter l’impensable : le découpage en quatre de son territoire au profit des Alliés vainqueurs.

L’armistice est un acte politique : il signifie que la guerre s’arrête, sans plus. Le reste est réglé ensuite, entre les parties concernées, au cours de négociations. Ce qui s’est produit en 1918, concrétisé ensuite par le traité de Versailles, en 1919. Aussi en 1940, puisque les militaires français, manœuvrés par Pétain et Weygand, ont attribué aux politiques la responsabilité de la défaite, et provoqué le transfert du pouvoir aux mains de Pétain. La France aurait-elle pu capituler alors ? Oui, mais tout le pouvoir politique serait allé aux Allemands ! Avec un simple armistice, France et Allemagne restaient officiellement en guerre (d’ailleurs, la guerre a continué, par exemple en Algérie).

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

F
Sarkozy était inculte en effet... Mais Hollande ne vaut pas mieux : en 2015 le ministère de la défense lui-même commet la même erreur !<br /> <br /> http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/mediatheque/photos/histoire-culture-et-traditions-militaires/armistice-du-8-mai-1945-dans-les-rues-de-paris
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Y
J’ai si souvent écrit que Hollande était inculte ! Navrant, il ne connaît que la politique et ses ficelles. Depuis 2007, c’est le grand bond en arrière.
Y
Et Régis Mailhot l’après-midi. Mais de lui, rien ne m’étonne.
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D
Et voilà...P. Clarck est tombée"dedans" ce matin.<br /> "Deux jours fériés entre Armistice et Ascension" a-elle-finement commenté.
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