Arte, c’est tarte !

Lorsque j’affirme qu’Arte est une chaîne de merde, je ne m’embarque pas sans biscuit. Voyez par exemple ici. Et il ne se passe guère de semaine sans un incident, une bavure, une faute de goût, une manifestation de vanité, un mépris des œuvres.

Tenez, le lundi 30 mai, Arte a diffusé Mon oncle, l’un des meilleurs films de Jacques Tati (avec Les vacances de monsieur Hulot). Vous imaginiez bêtement que ce film se suffisait à lui-même, et que le mieux à faire était de le diffuser tel qu’il est, sans le tripatouiller, sans y ajouter quoi que ce soit. Eh bien non ! Arte a jugé qu’il fallait le « présenter », mais à sa manière : en superposant sur la bande sonore, pendant le générique de début, un laïus lu par une voix féminine d’aéroport, énumérant les acteurs et les deux musiciens, précision inutile en ce qui concerne ces deux derniers, puisque leur nom était visible sur l’image qui passait en même temps, et ajoutant ceci : « Cette audiovision a été réalisée pour Arte. Texte : [ici, un nom inaudible !] ». Et il est vrai que le texte de ce blablabla valait bien de citer son « auteur » !

Impossible d’effacer cette verrue sonore sans effacer aussi la bande originale, qui fait entendre les bruits de marteaux-piqueurs prévus par Tati. Résultat : un enregistrement saboté. Mais gâcher le plaisir des cinéphiles en bousillant l’enregistrement qu’ils voulaient conserver, c’était peut-être le but recherché.