Blasphémer

Publié le par Yves-André Samère

Comme j’ai vu pas mal de films, il y en avait dans le lot, inévitablement, quelques-uns qui utilisaient le blasphème comme source d’inspiration. Rappelons aux distraits que le blasphème consiste à DIRE des horreurs, parfois vraies, contre les religions, alors qu’un ACTE anti-religieux est un sacrilège...

Donc, les auteurs de ces films se croient sans doute très audacieux. Au premier rang de ceux-là, plaçons sans hésiter Luis Buñuel, qui passe universellement pour un grand maître du cinéma – ce que je conteste en partie, car il a tourné, principalement au Mexique, un nombre considérable de navets, que ses admirateurs inconditionnels n’ont évidemment pas vus ! Et Buñuel a beaucoup blasphémé, parfois en utilisant le biais de l’image, comme en témoigne celle que vous verrez ICI, extraite de son film Nazarín.

Or ces téméraires se sont-ils avisés que blasphémer, c’est surtout la preuve qu’au fond, on croit en Dieu ? Sinon, on ne perdrait pas son temps à le provoquer ! Vais-je vitupérer contre Fagin ou John Silver ? Voire contre le capitaine Crochet ou Rastapopoulos ? Dieu est une fiction, laissons-le là où il est.

(NB : je me moque souvent de la religion. Mais ce n’est pas Dieu que je prends pour cible, puisqu’il n’existe pas. C’est plutôt, d’une part, ceux qui tiennent pour vraie toute pseudo-vérité pour la seule raison qu’ils la voient écrite dans un livre prétendu sacré, et, d’autre part, les escrocs qui les propagent, au nombre desquels, bien entendu, ceux qui en profitent au premier chef. Je ne vais pas vous ressortir la litanie des papes escrocs, dépravés ou corrompus, ni vous parler d’Alexandre Borgia, car la télé s’en est chargée. Mais, un jour, je vous raconterai l’histoire de la donation de Constantin, vous constaterez que c’est plutôt gratiné).

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