Bobards en stock
Quelle avalanche de fausses nouvelles, que cette histoire de l’enfant de moins de trois ans expulsée d’un cinéma où ses parents l’avaient emmenée voir un film des studios Disney ! Cela commence le samedi 30 janvier, quand Gabrielle est emmenée à l’UGC Ciné-Cité des Halles, à Paris – un complexe qui a ma clientèle, soit dit en passant, mais uniquement en raison de sa proximité ; pas de la qualité de ses projections, ni de l’amabilité de son personnel, ni de la propreté de ses toilettes, ni des sinistres couloirs en béton que les spectateurs doivent emprunter à la sortie, ni de son système de chauffage (puisque ce matin, j’ai dû quitter la salle qui passait I love you Phillip Morris, où l’on se gelait, et cela dure depuis des semaines).
Bref, une contrôleuse du cinéma s’interpose (sur France Inter, Stéphane Guillon a dit que c’était une ouvreuse, voir plus loin), car l’enfant est « trop jeune », en vertu d’un règlement datant de 1927. Mais les parents passent outre, et le directeur Cabot, (c’est son nom, il se nomme Antoine Cabot, pas une appréciation sur son caractère) appelle la police, qui envoie trois policiers dans la salle, tandis que neuf autres attendent à l’extérieur.
Cet incident est rapporté par « Le Figaro » le 4 février. Les radio-télés en parlent sommairement, et ce matin, c’est « Le Canard enchaîné » qui publie un long article sur cet évènement planétaire, immédiatement suivi par Stéphane Guillon, lequel en fait le sujet de sa chronique sur France Inter.
L’embêtant est que tous les maillons de cette chaîne sont pris en flagrant délit de copier-coller, et répercutent une bourde initiale : il n’y a pas d’ouvreuse à l’UGC des Halles. Ni dans les autres cinémas de France. Et cela, depuis au moins vingt-cinq ans. Tout le monde le sait, sauf les journalistes et chroniqueurs professionnels.
Hier soir, Arte diffusait une émission sur le peu de confiance que les Français accordent à leurs journalistes. Vous venez de voir un exemple qui en illustre la raison !