« Bruisser » ?

Il y a longtemps que je ne m’étais pas livré à mon sport favori : relever les fautes de français sur France Inter. Le journal de midi, aujourd’hui, m’en donne l’occasion, puisque la gourde de service préposée au déchiffrage des bulletins qui se disent d’information vient de déclarer que, « à Cannes, les rumeurs commencent à bruisser ».

Simple lapsus ? Non, car le soir, au journal de 19 heures, bis repetita. Cette fois, la sotte est remplacé par un sot, et c’est un de ses collègues masculins qui nous fait savoir que, demain soir, à Cannes, le festival « bruissera »...

Chers grands amis perroquets, le verbe bruisser n’a jamais existé. Ce qui existe, c’est le verbe bruire. Les rumeurs commenceront à bruire, et le festival bruira. Si vous retourniez plutôt là où semble être votre vraie place, l’école primaire ? Ça existe toujours, savez-vous ? Et c’est très confortable, un radiateur vous y attend, au fond, près de la fenêtre.