« Challenge » ou « défi » ?

Publié le par Yves-André Samère

Longtemps, j’ai cru que le mot challenge était un de ces affreux anglicismes, comme réaliser dans le sens de comprendre. Je me disais, après tout, que lorsqu’il avait écrit son autobiographie, Hassan II, défunt roi du Maroc, l’avait intitulée Le défi, pas Le challenge ! En outre, les sportifs n’ont que ce mot à la bouche, raison de plus pour ne pas s’en servir.

Et puis, j’ai su que challenge, s’il vient bien de l’anglais, avait en réalité accompli un aller-et-retour : à l’origine, c’était un mot français, que les Britanniques nous ont emprunté, comme ils le font encore plus souvent que nous à l’égard de leur langue.

Si bien qu’il n’y a plus d’obstacle, on peut dire « challenge » sans faire allégeance à Sa Majesté Lilibeth. Ouf, nous voilà soulagés !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

P
On peut alors le prononcer "challenge", et non "tchallennge", je crois bien.
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Y
C’est certain. Aucune raison de prononcer à la manière anglais les mots français. Tout le monde n’est pas Nelson Monfort.
Y
Je n’emploie pas non plus ce mot. Il est vrai que l’occasion se présente rarement, avec ma façon de vivre et de penser.
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D
Jamais aimé ce mot, même si dans mon métier j'ai "animé des challenges" (l'horreur).<br /> Une expression que j'aime bien, c'est "les deux équipes sont en lice pour la finale". Vient du moyen-âge et des tournois. Cela fait plaisir que cela ait, même adapté à notre époque, traversé les<br /> siècles.
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