Cinéma : « Les Charlots font le Maroc »

Publié le par Yves-André Samère

En toute logique, un jury international, par exemple l’Académie des Oscars, devrait décerner un prix, qui resterait à définir, à Sa Majesté Mohammed VI – que Dieu le glorifie ! – pour son inventivité dans le domaine de l’originalité juridique. Quelque chose comme le Charlot d’Or, disons.

En effet, le Commandeur des Croyants a réussi un exploit inédit, consistant à provoquer un casse-tête encore jamais vu où que ce soit. Voyez plutôt.

D’une part, les lois internationales interdisent qu’un pays A réclame qu’un pays B lui livre un citoyen dudit pays B. Surtout avec la certitude que le pays A pratique la torture et la peine de mort, toutes pratiques abolies par le pays B.

D’autre part, le pays B ne peut juger un de ses propres citoyens qui n’a commis AUCUN délit sur son territoire.

Il s’ensuit que l’homme qui se trouve au centre de ce débat ne risque rien dans son propre pays, alors que c’est un criminel avéré.

Et si on l’envoyait à Nuremberg ?

Applaudissons, nous autres cinéphiles : après Les Charlots font l’Espagne, voici Les Charlots font le Maroc.

(NB : je vois bien une solution, qui a été appliquée par Bonaparte et par De Gaulle. Mais je vous en parlerai un autre jour)

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