Combientième ?

Publié le par Yves-André Samère

On sait que François Hollande, bien que sa famille ait pu lui payer des études dans TROIS écoles réputées et très chères (l’ENA, Science Po et HEC), est presque aussi inculte que son prédécesseur, ne lit jamais, ne va pas au théâtre, ni au concert, et très peu au cinéma. Seule la politique l’intéresse, c’est de notoriété publique. On ne doit donc pas s’étonner si la langue française est « le cadet de [ses] soucis », comme dit Rhett Butler dans la version française d’Autant en emporte le vent.

La politesse non plus, à vrai dire, comme on a pu le constater cette semaine : il avait rendez-vous avec une brochette de chefs d’État et de gouvernement, mais il est arrivé bon dernier, alors que les autres faisaient le pied de grue depuis un long moment, et pas très contents. Mais sans doute Hollande veut-il imiter Mitterrand, qui était atteint du même vice.

Bref, la télévision l’a montré arrivant comme les carabiniers d’Offenbach, tout souriant, fier sans doute de sa grossièreté. Et, apostrophant ceux qui l’avaient attendu (ils sont bien aimables), il leur a lancé un joyeux « Je suis le combientième ? ».

Je sais bien que ce mot est si répandu que, sans doute, il ne tardera pas, si ce n’est déjà fait, à être validé par le dictionnaire Robert – le dictionnaire des cancres et d’Alain Rey. Mais enfin, il est aussi moche que le célèbre solutionner (je parle de combientième, là, pas d’Alain Rey), et mieux vaudrait trouver autre chose.

Beaucoup de puristes préconisent en remplacement le mot quantième, qui fait distingué. L’ennui, c’est que beaucoup pensent qu’on ne l’emploie que pour faire allusion à une date, ce qui d’ailleurs est faux (consultez le Littré), et que, dans le cas de notre cher présiblique, cela ne conviendrait pas. Il faudrait par conséquent, pour ceux-là, faire appel à une périphrase, du genre « J’arrive à quel rang ? ». Mais on aurait l’impression qu’il parle de ses mauvais sondages, ou de son classement lors de la prochaine élection présidentielle.

Finalement, c’est insoluble. Je renonce.

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