Comment être (ou rester) ministre ?
Quelles qualités faut-il posséder pour être ministre ?
Pour le savoir, prenons un exemple concret, celui de Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie. Au lendemain de la défaite de son parti aux élections régionales, le président de la République, soit pour « punir » les électeurs ayant voté pour les écologistes, soit pour tenter de rassurer sa majorité partie en sucette, fait savoir par son valet de chambre... pardon : par le Premier ministre, que la taxe carbone, la plus grande révolution depuis que l’Homme a marché sur la Lune, passe au placard. La secrétaire d’État susnommée, concernée et tout et tout, la chère Chantal donc, se dit « désespérée », quoique pas au point de démissionner.
Eh bien, ce matin, le présiblique riposte sèchement qu’il désapprouve cette déclaration, que les ministres n’ont pas à être désespérés, mais à faire leur travail. Bref, la bavarde est mise au coin.
Que croyez-vous que répond la punie ? Rien, ou quasiment. Elle rentre dans sa coquille et met la réprimande dans sa poche avec son mouchoir par-dessus.
Nous voilà donc en mesure de répondre à la question posée au début de cette notule : pour être ministre, il faut savoir abdiquer toute fierté. En un mot, s’écraser devant le patron. Être un lâche, si vous préférez. Elle ira loin, cette Chantal, elle est douée.