Couleuvres et contorsions

Publié le par Yves-André Samère

Si quelqu’un, en ce moment, mérite la palme des faux-culs, c’est bien le maire de Montpellier, Hélène Mandroux. Elle avait accepté d’aller au casse-pipe pour les élections régionales, avec mission de taper sur George Frêche, tout en sachant bien que c’est lui qui va ramasser la plupart des voix socialistes du coin. On connaît le prétexte : Jojo a dit en décembre que Fabius avait une « tronche pas catholique », ce qui n’a jamais été une injure antisémite où que ce soit, mais enfin, qui veut noyer son chien l’accuse de la rage.

Or le plus rigolo est ailleurs : lorsque Frêche a sorti sa réplique, c’était en public, dans une réunion du P.S., à laquelle Hélène était présente. Or, ce jour-là, rien ne l’a « choquée » – comme disent les ahuris. Plus d’un mois après, elle se réveille et fait mine de se scandaliser. C’est ce qu’on appelle des convictions à géométrie variable.

Avec tout ça, on peut se préparer à rire un brin. Car, si Frêche, comme prévu, balaye madame Mandroux et se retrouve au deuxième tour, affrontant un candidat sarkozyste, quelles consignes de vote va donner la pauvre battue : voter pour Frêche, ou pour la droite ? Et si Frêche est élu président de région, ladite région sera-t-elle considérée comme socialiste par le P.S. lui-même ? Nous allons assister à un festival de contorsions du plus bel effet.

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