De la « connerie »
Je n’aurais jamais cru que cela pourrait se produire, mais, hier soir, Bernard Guetta a prononcé le mot connerie ! Si-si ! Il qualifiait ainsi la publicité radiophonique, et disait pourquoi il préférait France Inter, où la pub n’est pas de la connerie – bien que de nombreux auditeurs pensent le contraire et le disent. Souvenez-vous de ce « vieux sèche-cheveux », geignant qu’il voulait qu’on se rappelle DE lui : ce n’était pas « une connerie », cela...
Certes, le cher Bernard n’a pas laissé ce vilain mot lui échapper sur l’antenne où il travaille, France Inter donc. Il l’a dit sur Canal Plus, où il était venu, en compagnie de Nicolas Demorand, Thomas Legrand et Philippe Lefébure, participer à une noble entreprise de débinage d’un collègue, Didier Porte, dont le travail a été jugé, par ces trois mousquetaires de la déloyauté (qui étaient donc quatre, classiquement), à la fois « pas drôle » et « vulgaire », et dont le cher Bernard a raconté qu’étant au volant de sa voiture lorsqu’il a entendu à la radio la chronique dite par Porte le 20 mai, il avait « failli rentrer dans un autobus ». Ce jour-là, Porte avait été convoqué par Philippe Val, le directeur de France Inter, qui l’avait... disons, sermonné. Oui, mais voilà, il y a eu des fuites (nous sommes à Radio-France, n’est-ce pas ?). Et toute la maison ronde l’a su, si bien qu’hier, « Le Nouvel Observateur » a publié un article demandant quasiment le licenciement du coupable. Et voilà pourquoi, le soir même, les quatre téméraires, très propres sur eux et assurés de ne pas déplaire, eux, à leur patron, sont allés débiner Didier Porte sur Canal Plus.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.