Déboulonnez Freud !

Publié le par Yves-André Samère

Jamais je n’ai pu prendre au sérieux Sigmund Freud. Certes, j’ai tenté de le lire pour me familiariser avec ses théories, et j’ai lu in extenso son Introduction à la psychanalyse, et peut-être un autre de ses ouvrages dont je n’ai seulement pas retenu le titre – indice suffisant qu’il avait dû me passionner. Mais, assez vite, deux détails m’ont frappé : d’abord, le nombre considérable de portes ouvertes qu’ouvrait le cher docteur, escroc et cocaïnomane ; ensuite, que tout le livre était une avalanche d’affirmations sans preuves, et j’avais la nette impression de me trouver devant un prêtre de plus. Or, une religion supplémentaire, ce n’est pas vraiment de cela que j’avais besoin. Mais des tas de gens – tout à fait désintéressés, bien sûr – ont fait de Freud une véritable idole, et sont tout prêts à vous arracher les yeux si vous émettez le moindre doute.

À mon avis, Freud n’a dit qu’une chose juste dans sa vie : lorsque, débarquant à New York, il a déclaré aux États-Uniens qu’il venait leur apporter la peste. Ce qui s’est vérifié en tous points. Un éclair de lucidité ?

C’est pourquoi je me suis beaucoup réjoui lorsque Michel Onfray a rédigé un livre, Le crépuscule d’une idole - L’affabulation freudienne (2010), qui déboulonnait la statue du Commandeur. Naturellement, la totalité du corps des psys lui est tombée dessus, comme l’ont fait cette année les groupies de Sartre, pour une raison identique, L’ordre libertaire - La vie philosophique d’Albert Camus. Lisez Michel Onfray, mes amis, et rangez les œuvres de Freud et de Sartre à l’endroit le plus approprié de votre appartement : au fond du couloir à droite.

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