Delanoë l’escamoteur ?

Publié le par Yves-André Samère

Le premier arrondissement de Paris, comme les autres arrondissements, est divisé administrativement en quatre quartiers : Saint-Germain-l’Auxerrois, les Halles, le Palais-Royal et la Place-Vendôme. Seul le quartier des Halles, où j’habite, vote à gauche : plus on va vers l’ouest, plus la population se droitise. Globalement, l’arrondissement vote donc à droite, et le maire, Jean-François Legaret, est de droite.

Monsieur Legaret, que je ne connais pas personnellement, est généreux avec nos deniers. Il est connu pour inonder ses quelque dix-huit mille administrés de lettres fréquentes faisant sa publicité – à nos frais. Il publie aussi, toujours à nos frais, un bulletin en quadrichromie, « Paris en 1er », dans lequel il critique sans arrêt le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Or il faut avouer que sa dernière diatribe n’est pas sans fondement.

En effet, Delanoë, qui est socialiste, qui en a plus qu’assez d’être maire et qui espérait bien devenir ministre de la Justice dans le dernier gouvernement, se fait traiter d’« escamoteur » par Legaret, parce que l’État aurait envers la Ville une dette gigantesque, quoique non évaluée précisément (entre 200 millions et 1,3 milliard, allez savoir), et que, tant que Sarkozy était président, Bertrand n’a cessé de réclamer le remboursement de cette somme. Or, depuis qu’un gouvernement socialiste dirige le pays, Delanoë ne réclame plus rien !

D’où la poignante interrogation de Legaret : ou bien la dette existait bien, et il faut continuer d’exiger que l’État nous rembourse nos sous, ou bien elle n’existait pas, et donc Delanoë mentait, faisant de l’agitprop sectaire.

Il faut convenir que là, Delanoë est un peu coincé. Si vous avez une idée pour le tirer d’affaire...

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