Dépense publique égale croissance ?

Publié le par Yves-André Samère

Alain Lambert a été ministre délégué au Budget dans le gouvernement de Raffarin entre 2002 et 2004, et connaît comme sa poche et depuis trente ans les questions budgétaires. Il vient de sortir sur le sujet un livre très documenté, Déficits publics, la démocratie en danger, et cela tombe assez bien.

Dans ce livre, il explique ce qui manque à l’organisation actuelle du budget de la France, et quoi faire si on veut qu’un jour, nous puissions retrouver ce que nous avions perdu depuis le début des années quatre-vingt, l’équilibre des finances publiques. Détail : cet objectif est inscrit dans la Constitution depuis le 23 juillet 2008, il serait donc temps de s’en préoccuper un peu.

Parmi les innombrables observations d’Alain Lambert, il y a celle-ci, qui jette à terre une légende issue du libéralisme économique, et qui en reste un des piliers : que la dépense publique a cette vertu magique de favoriser, voire d’alimenter, la croissance économique. Or Lambert fait remarquer que nous avons la dépense publique la plus élevée au monde, ce qui devrait entraîner la croissance la plus élevée, mais notre croissance est nulle ou quasiment !

(Ne pas confondre la dépense publique avec la dette publique : le pays le plus endetté au monde, c’est les États-Unis)

Je ne trouve pas mauvais que ce soit un homme de droite qui le dise. Mais nous, au Budget récemment, on a eu Cahuzac.

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