Des « Oh ! » et débats

(Mon titre est emprunté à une très ancienne dictée de Bernard Pivot, qui avait valu bien des fautes à ceux n’ayant pas compris l’astuce. Moi, au contraire de PPD, quand j’emprunte quelque chose, je le dis)

Jamais je ne regarde à la télévision un débat politique, depuis que je vis en France. Cela m’est arrivé lorsque je vivais en Côte d’Ivoire, mais c’était parce qu’il n’y avait qu’une seule chaîne, qu’on était avides d’avoir des nouvelles de France, et que c’était ça ou rien.

Je ne comprends pas l’utilité de ces discussions entre personnes d’avis différent. D’abord, c’est trop bruyant pour mon goût, et je n’aime pas le bruit. Et surtout, avez-vous jamais vu, à l’issue d’un de ces débats, l’un des interlocuteurs déclarer que décidément, oui, son adversaire avait raison et qu’il avait décidé de changer d’opinion ? « Mettez-vous d’accord avec votre adversaire », selon cette célèbre réplique de Port-Royal, la pièce de Montherlant ? Ne rêvons pas. Car enfin, si la chose était possible, on verrait Sarkozy aller illico s’inscrire au Parti Socialiste, Marine Le Pen au Parti Communiste, Besancenot vanter les vertus du libéralisme économique, ou ce clown de Mélenchon embrasser tous les journalistes qu’il croise sur les innombrables plateaux de télé dont il a une telle horreur (que chaque jour il surmonte avec héroïsme).