Des trous dans le sable

Publié le par Yves-André Samère

Avant-hier, histoire de, non pas « fêter » la nouvelle année (il faudrait beau voir que je fête ce genre de chose), mais meubler mon après-midi, j’ai revu Lawrence d’Arabie. J’aime assez ce film, les images sont magnifiques et m’ont rappelé le Sahara (bien que l’histoire se passe très loin du Sahara), les acteurs sont bons, la musique est grandiose, et, tous comptes faits, le scénario est très fidèle à la réalité – du moins telle que le héros l’a racontée, semble-t-il, dans son livre Les sept piliers de la sagesse (que j’ai honte de ne pas avoir lu, mais, en compensation, j’en ai lu un autre de lui, et je dois être à peu près le seul).

J’aime donc presque tout, dans cette histoire, sauf une scène, que je déteste ! C’est celle où Daud, l’un des deux jeunes serviteurs de Lawrence (un Bédouin, mais joué par un Anglais, John Dimech, qui n’a fait que deux autres films et qui est devenu président du bureau exécutif et directeur général de l’Institut des Études de langue anglaise à Malte), meurt en s’enfonçant dans des sables mouvants, dans le désert.

Or, d’une part, cette croyance qu’il puisse y avoir, dans le sable d’un désert, un trou qui puisse aspirer quoi que ce soit, sans que le sable à la surface y soit lui-même englouti, est une idée hautement farfelue. À la rigueur, dans un terrain humide, comme un marais, passe encore... Mais il n’y a pas plus de « trous de sable » que de « trous d’air » pour y faire tomber les avions ! Physiquement, c’est une impossibilité.

D’autre part, si Daud et son compagnon Farraj (joué par Michel Ray, qui a tourné davantage de films mais n’a plus travaillé ensuite que pour deux téléfilms, car le malheureux est devenu banquier, donc riche, et a épousé une héritière de la famille Heineken), ont vraiment existé, le premier est décédé bien plus tard que dans le film, et pas du tout de cette façon. En fait, il a été frappé par un virus et en est mort.

Mais que cela ne vous empêche de voir le film !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :