Deux impostures socialistes dévoilées
Pour sa rentrée, hier soir, le Petit Journal s’est payé deux des impostures socialistes.
D’abord, la plus anodine : le ministre de la Justice, Christiane Taubira, affecte de se déplacer dans Paris à vélo. Que de simplicité ! On la suit depuis la sortie de l’Hôtel Matignon, résidence du Premier ministre, jusqu’à son ministère, place Vendôme. Elle est sur un Vélib, et deux gardes du corps la suivent, également à vélo. Le mini-cortège s’arrête bien aux feux rouges, et, lorsqu’on lui tend un micro, elle affirme que « Ça fait vingt-cinq ans » qu’elle fait du vélo, et qu’elle n’a aucune intention de changer « ni [son] style de vie ni [son] mode de transport privilégié ».
Oui, mais... Une moto suit le trio adepte du mode de transport privilégié, et une voiture bloque les couloirs de bus où il (le trio) doit passer, afin de lui laisser la voie libre. Et quand on le fait remarquer à la dame, elle justifie cela par un « Ils doivent avoir peur que je tombe ». Ben voyons. Quant aux deux gardes du corps, ils bloquent carrément toute l’avenue pour laisser passer le vélo de l’immense et sincère ministre.
Autre imposture, concernant le Premier ministre Jean-Marc Eyraud. Il doit prononcer un discours à La Rochelle, et répondre aux questions que lui pose spontanément l’assistance, composée de jeunes socialistes militants. Avant la cérémonie, l’organisateur affirme que les questionneurs seraient « choisis au hasard, comme ça, dans la salle ». Effectivement, pendant la séance, les caméramen de Yann Barthès filment trois jeunes, deux filles et un garçon, qui posent spontanément une question à l’illustre personnage.
Oui, mais... Les vicieux du Petit Journal les avaient repérés AVANT la conférence de presse tout à fait improvisée : les organisateurs les avaient pris à part, isolés dans un coin, sur une estrade, chapitrés, et leur avaient remis une fiche contenant la question qu’ils devaient poser. Et, lorsqu’ils ont compris que le Petit Journal filmait tout, posait des questions indiscrètes, et que l’une des filles commençait à gaffer en disant qu’ils étaient là « parce qu’on interroge, euh... », ils ont fait barrage pour qu’on ne puisse pas les interroger : « Vous êtes de la presse, et pour l’instant, ça ne vous concerne pas ».
Tout ça est très normal, non ?