Dieu aimable et bon
Au catéchisme, on vous apprend que, je cite, « Dieu est infiniment bon, infiniment aimable ». Désireux d’en savoir plus, je me suis plongé dans la Bible, qui présente cet avantage d’être la base des trois religions monothéistes, la juive, la chrétienne et la musulmane dans l’ordre chronologique.
Eh bien, voici un échantillon de la bonté, de l’amabilité de Dieu. C’est dans les Nombres, quatrième livre des cinq de l’Ancien Testament, dont la rédaction aurait été supervisée par Moïse en personne (une légende aujourd’hui très contestée, et qui l’a été dès Spinoza). En effet, au chapitre 11, le peuple râle parce qu’il a faim (versets 4 à 6) et ne trouve à manger que de la manne. Si bien qu’aux versets 10 à 15, Moïse rapporte ces doléances à Dieu, et celui-ci, aux versets 18 à 20, lui donne sa réponse, exquise, à faire au peuple ; réponse que je cite sans y changer une syllabe, telle qu’on peut la lire dans la traduction très répandue de Louis Segond :
Tu diras au peuple : « Sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la viande, puisque vous avez pleuré aux oreilles de l’Éternel, en disant : “Qui nous fera manger de la viande ? car nous étions bien en Égypte”. L’Éternel vous donnera de la viande, et vous en mangerez. Vous en mangerez non pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, mais un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et que vous en ayez du dégoût, parce que vous avez rejeté l’Éternel qui est au milieu de vous, et parce que vous avez pleuré devant lui, en disant “Pourquoi donc sommes-nous sortis d’Égypte ?”.
Je ne commente pas les paroles divines, craignant trop que la bonté et l’amabilité de Dieu s’exercent sur ma modeste personne, dont certainement il ignore encore l’existence.