Échec et désaveu

Publié le par Yves-André Samère

Des candidats à la présidence française, sous la Cinquième, il n’en a pas manqué (le fameux « trop-plein » qui faisait se marrer De Gaulle). Par définition, puisqu’il n’y a qu’un élu à chaque tirage, beaucoup ont raté leur coup, même si on les a un peu oubliés, dans l’ensemble. Mais le public se souvient de Jacques Chaban-Delmas, en 1974 ; de Raymond Barre, en 1988 ; d’Édouard Balladur, en 1995 ; de Jean-Marie Le Pen, en 2002 ; de Ségolène Royal, en 2007 ; et de François Bayrou, tout le temps.

Mais enfin, échouer, ce n’est pas déshonorant. C’est seulement arithmétique.

En revanche, un président en fonction, qui se représente, et qui se fait étaler alors qu’il a en mains tous les moyens de pression, c’est la honte ! On n’en a connu que deux, Giscard en 1981, et Sarkozy cette année. Encore Giscard n’a-t-il pas perdu TOUTES les élections durant son septennat. Sarkozy, lui, n’a récolté que des bides électoraux sur un temps plus court, cinq ans. Le bilan est effroyable, et son parti est aujourd’hui un champ de ruines, où tout le monde tape sur tout le monde, avec, en guise de cible favorite, son Premier ministre unique, François Fillon.

En somme, Giscard a connu un échec parce qu’il a été maladroit, mais pour Sarkozy, on appelle ça un désaveu !

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