Écrire, dit-il...

Publié le par Yves-André Samère

J’écris depuis que je sais lire. Non, je me vante : je lisais à cinq ans, mais je n’ai pris conscience de mes démangeaisons de scribouillard qu’à dix ans. Cela s’est passé en colonie de vacances, dans les Pyrénées. C’était une colonie de curés (tous les moniteurs étaient des séminaristes, que la direction pouvait ne pas payer, sinon en bénédictions patelines), mais heureusement, il y avait aussi des cheftaines, et l’une d’elles avait repéré le fait que je détestais autant les sports d’équipe que les jeux de camp – que Thomas Edward Lawrence, oui-oui, Lawrence d’Arabie himself – qualifia de « supplices obligatoires » dans son livre autobiographique The mint (en français, La matrice). Et croyez qu’avec la connaissance du désert, mais chez moi c’est le Sahara, c’est mon seul point commun avec Lawrence d’Arabie ! Néanmoins, celui-là, j’y tiens.

Bref, cette cheftaine vint à mon secours et m’embaucha à la rédaction du journal de la « colo », comme rédacteur occasionnel de petits billets. Une semaine plus tard, je rédigeais le journal à moi tout seul, fâcheuse habitude qui me valut, plus tard, d’être flanqué à la porte de la rédaction en chef des publications sur papier du Fan Club français de Friends – et l’un des lecteurs du présent bloc-notes peut en témoigner. J’ai relu, plus tard, un exemplaire de ce journal de mes dix ans, et c’était atroce, j’écrivais aussi mal, déjà, que Romain Sardou (je vous reparlerai ultérieurement de ce fils de Michel Sardou, exécrable romancier dont je viens d’achever le premier et dernier livre que je lirai de lui).

Plus tard, à dix-huit ans, j’ai tenu un journal, mais je m’en suis lassé. À vingt ans, une pièce de théâtre, puis une chronique quotidienne qui a duré un an et demi, suivie de deux autres pièces trois ou quatre ans après. Mais je ne les montrerais à qui que ce soit, pour rien au monde, même sous la torture. Brassens avait raison, il y a des choses qu’il vaut mieux cacher !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Aucune difficulté, j’écris entre trois et six articles par jour. Trop, estiment certains... Mais peu importe, il suffit de se moquer des critiques.
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P
la suite.......<br /> <br /> <br /> s'il vous plait
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