Écuyère et cuillère

Publié le par Yves-André Samère

C’est embêtant, quand un journal pique un calembour chez autrui, d’avoir des lecteurs qui ont (un peu) lu. Ainsi, « Le Canard enchaîné » paru hier publie, dans sa première colonne de la page 5, et sous le titre faiblard Un consort, pas de consœurs, une notule où l’on suppose qu’Elisabeth II est misogyne, sous le prétexte qu’à Buckingham Palace, le personnel est essentiellement masculin (comme la majorité de ses sujets mâles, elle aime peut-être les beaux garçons, cette femme). Et de citer une remarque publiée dans « Le Monde », affirmant que la reine « n’a jamais eu d’écuyères ». Jusqu’ici, tout va bien.

Hélas, « Le Canard » commente à sa façon, en inventant une fausse blague ayant prétendûment court dans les cuisines (« de Birmingham », qu’il a confondu avec Buckingham) : « Qui a piqué les petites écuyères en argent ? ».

J’ai le regret de rappeler que ce jeu de mot figurait dans le titre du premier roman policier de la série Le Poulpe, aux éditions Baleine. Publié en mai 1998 par Jean-Bernard Pouy, il s’intitulait La petite écuyère a cafté. Tous les titres de cette série sont basés sur un calembour volontairement débile, comme ceux qu’aimait tant René Goscinny. Et au « Canard », on doit s’imaginer que personne ne lit jamais.

Raté !

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