Égypte : plus d’Internet ? Si !
Il est bien, le gouvernement égyptien. En un rien de temps, il a réussi à faire pis que la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.
Bref, afin d’ôter la parole au peuple qui en a marre de Moubarak et probablement de l’armée qu’il représente, son gouvernement a coupé la majorité des accès à Internet : avant-hier jeudi 27 janvier, le nombre de « routes » (virtuelles) permettant d’acheminer des données était de 2903 ; aujourd’hui, de 327. Si bien que cette censure a fait disparaître presque 89 % du réseau Internet en Égypte. Interdit de s’informer et de communiquer ! Salaud de peuple, on devrait le dissoudre...
Cela dit, les Égyptiens bâillonnés peuvent toujours, s’ils sont un peu futés, se rabattre sur les réseaux virtuels privés (les fameux VPN qui nous permettent de pirater sans risque), les proxys (vous passez par un autre serveur situé dans un pays que la censure locale ne peut pas censurer, comme Telecomix, un mouvement basé en Suède, de ceux qu’on appelle les « hactivistes » !) et les programmes pour téléphones mobiles du genre smartphones. Enfin, ces gadgets vont servir à quelque chose ! Et il y a aussi les ondes radios, dont les amateurs-spécialistes sont maintenant très demandés.
Enfin, en France, il y a ce fournisseur d’accès dont j’ai déjà parlé, FDN, très anti-hadopiste, qui propose une ligne téléphonique permettant de se connecter à Internet, comme au temps des modems pour France-Télécom. On appelle (depuis l’étranger) le 00 33 1 72 89 01 50, et on donne à la fois comme identifiant et comme mot de passe un mot très difficile à retenir : toto ! (Je suis certain que vous l’utilisez déjà pour votre courrier électronique)