Éloge funèbre de Carlita

Publié le par Yves-André Samère

En août 2010, un malveillant dont le nom m’échappe – et ça vaut mieux pour lui – avait écrit un article fielleux au sujet de la prodigieuse diva dont ces salauds d’électeurs nous ont privée. On y racontait notamment que Carlita avait tourné, sous la direction de Woody Allen, une scène très difficile où elle sortait d’une boulangerie parisienne, porteuse d’une baguette de pain.

Or le film, Midnight in Paris, est sorti en salles au festival de Cannes et en salles le 11 mai 2011, il passe actuellement sur Canal Plus, et le DVD est également sorti. Il est donc facile de vérifier que cette scène... n’y figure nullement ! Faut-il donc en conclure que la belle Carla est incapable de jouer le rôle d’une cliente de boulangerie ?

Repoussons d’un pied méprisant une telle supposition. Elle fait trois apparitions dans le film, deux très courtes, et la troisième dure un peu plus longtemps : le personnage masculin, venu des États-Unis, veut se faire traduire un document rédigé en français, qu’il a trouvé au Marché aux Puces, et il demande ce service à cette femme rencontrée quelques jours auparavant au Musée Rodin. Elle lui fait la traduction dans le square Jean-XXIII, derrière Notre-Dame (il n’y avait rien de plus proche du Musée Rodin ?), tous deux assis sur un banc qui, miracle du cinéma, n’existe pas dans la réalité ! J’ai d’ailleurs assisté aux préparatifs du tournage, et puis préciser que la pluie qui s’annonçait cet après-midi-là ne se voit pas à l’écran, autre miracle du cinéma. Le troisième miracle, Carla grande actrice, ne s’est pas produit.

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