Éloge succinct de Jean Giraudoux
Bien sûr, Jean Giraudoux était un grand écrivain, et Louis Jouvet a eu raison de jouer ses pièces. Mais enfin, toute médaille a son revers...
En 1939, Giraudoux réclame un « ministère de la Race » (sic), et il écrit dans Pleins pouvoirs : « Nous sommes pleinement d’accord avec Hitler pour proclamer qu’une politique n’atteint sa forme supérieure que si elle est raciale, car c’était aussi la pensée de Colbert ou de Richelieu ». Hitler émule de Richelieu, il fallait oser. Et Giraudoux ajoute : « Sont entrés chez nous, par une infiltration dont j’ai essayé en vain de trouver le secret, des centaines de mille Ashkenasis juifs échappés des ghettos polonais ou roumains. [...] Ils apportent là où ils passent l’action clandestine, la concussion, la corruption, et sont des menaces constantes à l’esprit de précision, de bonne foi, de perfection qui était celui de l’artisanat français. Horde qui s’arrange pour être déchue de ses droits nationaux et braver ainsi toutes les expulsions, et que sa constitution physique, précaire et anormale, amène par milliers dans nos hôpitaux qu’elle encombre ».
Infiltration, concussion, horde, menaces constantes, constitution physique précaire et anormale, tout cela opposé à l’esprit bien français « de précision, de bonne foi, de perfection », ils avaient bien raison, ces aimables collabos, de donner un coup de main aux nazis.
C’est grâce à des idées aussi saines que Jean Giraudoux fut Commissaire à l’Information en 1939-1940. Aujourd’hui, il serait ministre de l’Intérieur.