Emprunter, mais pourquoi faire ?

Publié le par Yves-André Samère

Elle est étrange, cette manière actuelle d’administrer les finances publiques de notre pays. Voyez l’emprunt, par exemple.

Habituellement, lorsqu’une personne ou un ménage décide d’emprunter, c’est toujours parce qu’il y a un projet à réaliser mais que l’argent manque. Cette décision prise, on calcule combien on devra emprunter. Enfin, on décide à qui on empruntera : aux parents, aux amis, à une banque. Vous voyez clairement que trois étapes sont inévitables : existence d’un projet, détermination de la somme à emprunter, choix du prêteur.

Mais le gouvernement français fait tout à l’envers. Sarkozy a d’abord décidé qu’on empruntera de l’argent, et que le prêteur sera l’ensemble des citoyens français. Puis il a nommé une commission pour savoir combien on empruntera. Enfin, on est en train de réfléchir à quoi servira cet argent. Au passage, soit dit en passant, cette originalité : en chemin, on a renoncé à emprunter aux Français eux-mêmes, parce que le taux d’intérêt auquel ils seraient en droit de s’attendre serait trop élevé, de sorte que, finalement, on s’adressera aux banques.

Si on plaçait les Monty Python à la tête du pays, on aurait le même style de gouvernement.

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