Ennemi de la Patrie

Publié le par Yves-André Samère

Ce pauvre Manning condamné à trente-cinq ans de cabane ! Il « trahissait » son pays, paraît-il. Et Obama, leur Prix Nobel de la Paix chez soi, il n’a rien trahi ? Pas mêmes ses promesses électorales de fermer le bagne de Guantanamo ? Où certains sont détenus depuis presque douze ans, sans être passés devant un tribunal, donc ni jugés ni condamnés. Et s’ils veulent faire la grève de la faim pour protester (ce qui est un droit), on les torture en les nourrissant avec une sonde nasale enfoncée de force et sans anesthésie, chaque fois que besoin est. Je vous recommande le procédé, il fera vos délices.

Sauf erreur, il existe un principe, que les États-Unis ont beaucoup reproché à la France de ne pas appliquer quand elle était en Algérie : à savoir que, si votre pays commet des saloperies, vous avez le DEVOIR moral de le faire savoir partout où vous le pouvez.

Ajoutons ce petit détail insignifiant : les avocats de ce pauvre gars (je ne parle plus d’Obama, là) ont tenté de le défendre en faisant valoir qu’il avait des excuses parce qu’il éprouverait des difficultés quant à son identité sexuelle. C’est du moins le charabia qu’a baragouiné ce soir le journaliste de France Inter, où l’habitude est de ne pas dire les choses clairement pour éviter de « choquer » les niais. Alors, disons les choses clairement : Manning est homosexuel, et ses garde-chiourme lui en ont fait baver pour le punir de ce crime supplémentaire. Par exemple, en l’obligeant à rester tout nu en permanence dans sa cellule. Mais ce devait être pour lui épargner des frais de blanchissage.

On voit par là que les États-Unis sont bien le pays de la liberté. Bartholdi aurait dû leur faire cadeau d’une statue de la Liberté, mais nue, elle aussi.

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