Envahissant Benjamin Stora

Publié le par Yves-André Samère

Chaque fois qu’il est question, soit de l’Algérie, soit de l’immigration, les médias ne manquent jamais de faire appel à Benjamin Stora (c’est un pseudonyme : cet ancien trostkyste, qui ne divulgue pas son véritable nom, a choisi le nom d’une plage qui se trouve à côté de Philippeville, un port rebaptisé Skikda). Or ce Stora, qui a quitté l’Algérie plus d’un an avant l’indépendance, le 16 juin 1962, est devenu un notable, après avoir pris le parti des adversaires de sa communauté, les Juifs pieds-noirs. Il s’est d’ailleurs signalé par ses parti-pris assez odieux à l’égard de ceux-ci.

Mais ce qui m’intéresse, c’est le côté ridicule du personnage. Ainsi, ce matin, il a fait sur France Inter une curieuse description de sa ville natale, Constantine. Il l’a décrite comme « une ville austère, entourée de gorges et de ponts ». J’aimerais assez qu’on m’explique comment une ville peut être entourée par une gorge et quatre ponts qui se trouvent tous en son centre. La gorge, vertigineuse, c’est celle du Rhumel, un torrent presque à sec en été, et dans lequel on ne noierait pas une bicyclette ; à se demander comment il a pu creuser un pareil gouffre. Les ponts sont trois grands ponts (le Pont suspendu, celui d’El-Kantara et le Pont Sidi-Rached) et une passerelle (la passerelle Perrégaux) reliant le centre-ville au quartier de la gare.

Stora, qui est partout, a été nommé inspecteur général de l’Éducation nationale, et on lui a confié la direction d’un institut créé spécialement pour lui. Personne ne semble remettre en cause ses activités. À la longue, c’est bizarre.

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