Espionnage états-unien

Publié le par Yves-André Samère

Les États-Unis espionnent l’Union Européenne ? D’abord, ce n’est pas une nouveauté, j’en parle un peu plus loin. Ensuite, vous allez voir – et du reste, la chose a déjà commencé – que certains, experts dans l’art de baisser leur pantalon, vont estimer que cela n’est pas grave, que tout le monde espionne déjà tout le monde, et que la lutte contre le terrorisme autorise tous les manquements à la morale et à la décence. Je comprends de mieux en mieux que le monde entier hait les États-Unis, et ce n’est pas près de cesser.

Il y a quelques années, je me suis brouillé avec un imbécile qui, ayant quelques connaissances en informatique et se croyant supérieur au reste de ses amis sous le prétexte qu’il programmait des « démos » (de petits programmes qui montraient tout ce qu’on pouvait faire en bricolant du code), pensait tout savoir sur ce qui touchait aux ordinateurs et à Internet. Comme je fêtais mon anniversaire, je l’avais invité dans un restaurant avec deux ou trois proches, et la conversation était tombée sur le programme Echelon, que les États-Unis avaient mis en œuvre un peu partout, grâce à de gigantesques antennes paraboliques capables d’écouter toutes les communications sur Internet ; et cela, dans le monde entier. Ce programme Echelon ne relevait pas de l’obsession du complot, du genre « C’est le gouvernement de Washington qui a fait détruire les tours du World Trade Center », brillante théorie où se sont illustrées, chez nous, Jean-Marie Bigard et Marion Cotillard – de grandes intelligences par conséquent. Non, l’existence d’Echelon avait été reconnue très officiellement, elle ne pouvait être mise en doute, et ne l’est toujours pas. Mais le crétin, spécialiste en tout, dont je parlais plus haut, niait, lui, son existence, et traîna dans la boue les ignares qui avaient l’honneur de partager sa table (à mes frais) sans même faire l’effort d’être de son avis. Très vite, les choses s’envenimèrent, et l’idiot du village acheva de se déconsidérer en niant l’existence d’une station de métro qui se trouvait à proximité et que je lui avais indiquée pour le moment où il rentrerait chez lui (c’était la station Hôtel de Ville de la rue du Renard).

On ne s’est jamais revus, la station de métro est ferme au poste, et le programme Echelon fonctionne de plus belle.

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