Fin de l’anonymat ?

Publié le par Yves-André Samère

Rions. Randi Zuckerberg, la « directrice marketing » (ça existe, ce métier ?) de Facebook, une femme de 29 ans qui, par le plus grand des hasards, se trouve être la sœur de Mark Zuckerberg, le fondateur de ce réseau, a plaidé pour la disparition de l’anonymat en ligne, afin de rehausser le niveau des discussions. Elle pense qu’ainsi, les gens qui fréquentent ce mauvais lieu se conduiront avec beaucoup plus de mesure. On peut toujours rêver. S’il me prenais la fantaisie de créer une page sur Facebook, je serais bien fou de donner ma véritable identité ! Sachez, madame, que mes lettres anonymes, je ne les signe pas, moi !

Mais, chacun le sait, les malfaiteurs agissent en bande. C’est pourquoi, chez Google et chez quelques politiques, dont notre cher président, on trouverait cela très bien, qu’il n’y ait plus d’anonymat nulle part. Ainsi, Eric Schmidt, l’ancien directeur général de Google, estime que l’anonymat est dangereux (sic), et refuse de le confondre avec le respect de la vie privée. D’ailleurs, Google vient de créer un réseau concurrent de Facebook, baptisé Google+, où l’on « encourage » les utilisateurs à se servir uniquement de leurs véritables noms et prénoms, sous peine de suspendre leur compte… mais « pas automatiquement », assure-t-on. Encore une boîte qui n’aura pas ma clientèle !

Comme il fallait s’y attendre, dès qu’il est question de restreindre la liberté individuelle, il se trouvera toujours un homme politique français pour sauter sur l’occasion de se faire mousser (au cas où il y aurait un secrétariat d’État à gagner). Ainsi, le député Jean-Louis Masson, dont je me fais un plaisir de contribuer à le sortir de l’anonymat, avait réclamé l’année dernière l’interdiction dudit anonymat sur les blogs. Tiens donc ! Ainsi, je devrais cesser de m’appeler Yves-André Samère, et dévoiler ma véritable identité, qui est quasiment un secret d’État ? Moi vivant, jamais, monsieur !

Notez que ce zozo voulait aussi qu’on donne son adresse électronique, son adresse postale et son numéro de téléphone. Pas le numéro de mon compte en Suisse, tout de même ?

(Hélas, le gouvernement, qui s’est suffisamment couvert de gloire en diverses occasions, a refusé de rajouter celle-ci)

 

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