François Pinocchio-Hollande

Publié le par Yves-André Samère

Au second tour de l’élection présidentielle de 2012, j’ai voté pour Hollande, avec le même enthousiasme dont j’avais fait preuve en 2002, quand j’avais donné mon suffrage à Chirac. Dans les deux cas, il fallait éviter le pire, et je ne vous fais pas un dessin. Inutile de préciser qu’au premier tour, j’avais voté pour quelqu’un d’autre, sans grand emballement non plus, car le candidat que j’espérais ne s’était pas présenté !

Hollande, je me méfiais déjà de lui, et la suite m’a donné raison, puisque, aujourd’hui, tout le monde le traite de menteur ; or j’ai toujours eu horreur des menteurs. Déjà, quand c’est à moi seul qu’on ment, je n’aime pas ça ; mais quand on ment au pays tout entier, rien ne va plus. Or l’unanimité semble complète, à droite comme à gauche, et j’avoue attendre avec une certaine fébrilité les livres qui s’annoncent pour dégommer le clone d’Oliver Hardy, même pas fichu de nouer correctement sa cravate et de penser à prendre un parapluie quand l’orage menace. Il y aura le bouquin d’Aquilino Morelle, qui actuellement ne manque aucune occasion de traîner dans la boue son ancien patron (il le traite publiquement d’« enfoiré », en ce moment), s’est vanté sur Europe 1 d’être « comme un missile nucléaire sur une rampe de lancement », et va bientôt sortir un livre. Également, j’ai brûlé ce matin un cierge à l’église Saint-Eustache pour que Valérie Trieweiler se hâte de terminer le deuxième tome de ses mémoires intitulé Ce salaud ne m’a jamais apporté de croissants au petit déjeuner, en attendant le troisième, Il m’obligeait à dormir sur le palier. Il y aura aussi Insoumise, qui sort dans dix jours chez Grasset, rédigé par l’ex-ministre congédiée Delphine Batho.

(NB : sur les trois indiscrétions qui précèdent, une seule est tout à fait exacte ; comme quoi je peux mentir moi aussi)

Un exemple de mensonge parmi des dizaines d’autres, mais récent : le 4 juillet dernier, recevant à l’Élysée les représentants des harkis, il leur avait promis de reconnaître la « faute et la responsabilité de la France » dans le massacre des cent mille harkis après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie, mais il a déplacé la cérémonie – de la cour d’honneur des Invalides à la modeste stèle du quai Branly –, et... il n’y est pas allé ! Je sais, vous allez me dire que les harkis, tout le monde s’en fout. Passons.

Mais donnons la parole à la défense : Hollande, à la mi-septembre, s’est confié au « Nouvel Observateur », et a déclaré qu’il a « construit [son] existence sur le principe d’aider les autres ». La preuve, « dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n’ai pensé qu’à aider, qu’à représenter ceux qui souffrent, je n’ai jamais été du côté des puissants ». Ouais, c’est même pour ça qu’il a fait l’ENA, Sciences Po et HEC, où l’on ne rencontre que des petits et des sans-grade (je n’ose pas écrire « des sans-dents »). Et ce collier de perles : « Mon grand-père maternel, petit tailleur d’origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur issu d’une famille de paysans pauvres ». C’est très convaincant, ce descendant de familles pauvres n’a donc eu aucune peine à se faire payer par sa famille des études dans TROIS grandes écoles où les frais sont particulièrement élevés, on voit ça tous les jours !

(En fait, le père de Hollande était médecin oto-rhino-laryngologiste et faisait, en plus, des affaires dans l’immobilier. Sans doute pour tout donner à la Croix-Rouge. « Le pauvre homme ! », comme disait Orgon à propos de Tartuffe)

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Comme je n’ai goûté au Nutella qu’en 2000, sur la suggestion de mon ami Damien (qui vient ici parfois), ma culture nutellienne n’est pas tout à fait complète.<br /> <br /> Sur la pauvre Valérie et son ex-Roméo, je compte donner bientôt ma conclusion.
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T
Oh, le pauvre...<br /> Valérie se plaint aussi de ses origines modestes.<br /> Rendez-vous compte: dans son enfance sa mère (sa maman, quoi) lui donnait pour son goûter soit des tartines de confiture (et oui, il y a bien de la misère)<br /> soit ...devinez quoi...du FAUX nutella! Si!! (à ma connaissance,(j'ai des experts autour de moi) cela n'existait pas à cette époque mais passons.<br /> Au concours du plus mal loti, je ne sais plus qui plaindre maintenant.
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