Gay, gay, marions-nous !
Je crois n’avoir jamais écrit un seul mot sur le mariage homosexuel, pour la bonne raison que je m’en fiche royalement. Déjà, le mariage hétérosexuel... Par conséquent, je ne vais pas faire comme les andouilles qui gémissent sur la décision du Conseil Constitutionnel de ne pas se prononcer sur le fond, car il n’avait effectivement pas à le faire : son rôle n’est pas de faire les lois ni de les modifier, mais uniquement de DIRE si elles sont conformes à la Constitution. C’est dans son nom, « Conseil Constitutionnel ».
Néanmoins, je remarque ceci : il est possible, comme l’a dit très haut la chère Christine Boutin, qu’un enfant ait « besoin d’un papa et d’une maman » – toujours le vocabulaire niaiseux –, mais il existe une différence, dont on ne parle pas beaucoup, entre les deux types de mariage, l’admis et le provisoirement non-admis (provisoirement, car ça va changer, c’est inéluctable, ce n’est qu’une question de temps). Cette différence, la voici : on sait très bien que beaucoup de mariages, hétéros jusqu’à présent, se font parce qu’un enfant s’annonce à l’horizon, qui n’était pas attendu et probablement pas désiré. Dans le cas d’un mariage homo, attendu que ce tye d’évènement ne risque pas de produire, il s’ensuit que tout enfant qui débarque dans un foyer de ce type est forcément désiré. Que cela ait une influence sur la manière dont il sera élevé, je vois mal comment on pourrait le nier.
Tout le reste n’est qu’agitation. Les pays européens qui ont légalisé le mariage gay n’ont pas explosé. Dans dix ans, il sera entré dans la loi et dans les mœurs françaises, et on rigolera de la situation antérieure.