Gene Kelly : cent ans !

Publié le par Yves-André Samère

Le 23 août, ce sera le centenaire de la naissance de Gene Kelly. Espérons que quelqu’un, autre que votre (très humble) serviteur, y aura pensé, et qu’on célébrera l’évènement.

Étrangement, avant janvier de cette année, il n’existait aucune biographie en langue française de Gene Kelly. Puis est paru ce petit livre d’Alain Masson, universitaire très savant et très bien renseigné, chez Gallimard, dans la collection Folio. Alain Riou en a parlé dans Le masque et la plume il y a quelques mois, mais j’avais déjà acheté ce livre un ou deux mois auparavant, et il est tout à fait passionnant. On y apprend notamment que Kelly, très orienté à gauche et patriote, a tout fait pour se faire incorporer dans l’armée au moment de la guerre, mais que les studios, par tous les moyens possibles, ont mis obstacle à ce projet. Et, lorsque la Marine l’a enfin recruté, en... novembre 1944, ce fut pour lui faire réaliser des films de propagande, si bien qu’il n’a guère quitté le territoire des États-Unis, quand il souhaitait combattre.

Les deux plus grands danseurs du cinéma hollywoodien, lui-même et Fred Astaire, se connaissaient bien sûr, s’estimaient mutuellement, mais ne furent jamais amis : ils étaient trop différents, et avaient plus de treize ans d’écart, Fred étant né en 1899 et devenu célèbre dès son deuxième film en 1934. Si bien qu’ils n’ont interprété ensemble qu’un seul film, Ziegfeld Follies, et encore, dans un simple sketch assez médiocre (il y en avait treize, réalisés par sept metteurs en scène), dû à Vincente Minnelli. Astaire jouait dans quatre de ces sketches, Kelly, dans un seul, The babbit and the bromide, et cette petite histoire, réalisée après six jours de répétitions et quatre jours de tournage, n’est guère inspirée, le décor et les costumes sont moches, et les deux personnages n’avaient rien à se dire, hormis quelques politesses banales mâtinées de quelques vacheries.

(Pour la petite histoire, je pense être le seul ayant noté que la célèbre histoire de Fernand Raynaud, Le 22 à Asnières, a été totalement plagiée dans un sketch de ce même film, Number please, réalisé par Robert Lewis, joué par Keenan Wynn, avec trois voix dont celle du réalisateur)

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