Grâce !

Publié le par Yves-André Samère

À propos d’un téléfilm qui passera ce soir, l’un des zozos de France Inter, passeur de plats dans l’émission de cette pauvre Isabelle Giordano (laquelle, décidément, n’a engagé que des gens brillants), met son grain de sel pour faire reluire sa culture historique, et, bien entendu, il se plante. On parle à cet instant d’un magistrat qui avait eu à juger beaucoup de membres du FLN algérien au temps de la guerre d’Algérie, et l’andouille dont je parle croit malin de dire qu’il avait été « appointé » par François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur puis ministre de la Justice, et qu’il « avait refusé sa grâce » à plusieurs reprises.

La phrase étant mal tournée, comme il convient sur France Inter, je ne sais pas s’il visait ainsi le juge ou Mitterrand, mais il semble qu’un petit détail ait été perdu de vue dans la conversation : que le droit de grâce est l’apanage du seul président de la République. Ni un juge ni un ministre ne peut en user. Mais peut-être que Wikipedia, principale source d’information des gens de médias, affirme le contraire... Quant au « fait » pour un juge d’être appointé par un ministre, la nouvelle va plaire à toute la magistrature.

Certes, je déteste Mitterrand, mais quand je le critique, c’est pour des griefs réels. Pas imaginaires.

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