Guerre au Mexique !
Le mental de Sarkozy est pittoresque, il l’incite à estimer les juges français trop laxistes parce que ces saligauds ont l’audace de libérer un condamné qui a purgé sa peine et oublient de mettre derrière lui un gendarme qui suivra chacun de ses pas ; et à estimer les juges mexicains trop sévères quand ils flanquent au trou une bande de gangsters, spécialistes de l’enlèvement suivi d’une demande de rançon.
Alors, oui, coller une peine de soixante ans de prison à une femme pour complicité, ce n’est pas une chose qu’on ferait, chez nous. Chez nous, on s’est contenté de garder en taule pendant quinze ans un innocent, Patrick Dils, et d’en guillotiner un autre, Christian Ranucci. Mais sur ces cas et quelques autres, par exemple les condamnations à Outreau et le suicide d’un condamné qui était lui aussi innocent, Sarkozy ne nous a pas donné son avis.
Non, c’est vrai, le Mexique, on s’en fout, en France. Ce qu’il faut voir, c’est que le Mexique n’est peuplé que de flemmards basanés sommeillant au soleil sous leur sombrero, ennemis de la France pour tout arranger, et que son président Felipe Calderón et ses juges sont une bande de charlots, voire de malfrats relevant du Tribunal international de La Haye. Non ? Quant au Code pénal mexicain, il faut le réformer, et y inscrire cet article : toute Française délinquante au Mexique est considérée comme innocente et doit être libérée immédiatement. Si le législateur mexicain n’obtempère pas, on trouvera chez nous un nouveau Maximilien, tout prêt à prendre la place de ce Calderón, histoire de lui apprendre que la vie n’est pas un songe.