Guillon président de Radio France ?
Vous avez peut-être vu, la semaine passée dans le Grand Journal, ce numéro pas drôle de Stéphane Guillon, venu tenter de nous faire croire qu’il posait sa candidature à la présidence de Radio France. Comme de bien entendu, la séquence avait été abondamment répétée, avec réglages des éclairages et de la bande sonore, plus un faux reportage du côté de la Maison de la Radio, dans lequel Guillon rencontrait, tout à fait hasard, le président actuel, Jean-Luc Hees, qui l’a viré de France Inter – et c’est tout juste si les deux hommes, qui s’y tutoyaient, ne se claquaient pas la bise rue de Boulainvilliers, devant la Porte B (c’est celle par où entrent les participants des émissions publiques, ainsi que les spectateurs pour celles qui sont quotidiennes).
On voit bien où est l’intérêt de Guillon dans cette pantalonnade : faire parler de lui. Mais on comprend un peu moins bien pourquoi Hees s’est prêté à cette comédie. Réflexion faite, voici mon hypothèse : on sait que Hees, bien que proche de la limite d’âge, est candidat à sa propre succession, or le CSA, qu’il a pourtant copieusement cajolé ces derniers temps, n’est pas chaud pour le reconduire à son poste. Donc Hees joue les braves types en public, faisant mine d’avoir sacrifié Guillon (et Porte dans la même charrette) à contre-cœur et parce qu’il y était forcé, afin de plaire à Sarkozy qui l’avait nommé.
Espérons que les marmottes du CSA ont vu la séquence, et que ses membres ont compris que les deux zigotos voulaient les rouler dans la farine.