Guy Carlier contre Sophia Aram
C’est la guerre ! Non, pas entre Kadhafi et le reste du monde. Celle-là est en passe d’être réglée : son peuple, « qui l’adore », prépare déjà la corde au bout de laquelle il gigotera bientôt, comme naguère son collègue Saddam Hussein. Je veux parler de la guerre entre humoristes, plus précisément ceux de France Inter et d’Europe 1.
Mercredi 23 mars, sur France Inter donc, à 9 heures moins cinq, Sophia Aram, dans une chronique de trois minutes intitulée Gros cons ?, feignait de réclamer qu’on cesse de traiter de « gros cons » les électeurs du Front National, tout en sous-entendant évidemment le contraire, un peu comme le faisait Bernard Tapie en son temps, qui les avait traités de « salauds ». Je n’ai aucun avis sur la question, mais j’en ai un sur la chronique, qui n’était vraiment pas terrible. Néanmoins, comme mademoiselle Aram ne proposait pas de sodomiser Sarkozy et s’en prenait à des gens sur lesquels tout le monde tape vu que ce n’est pas dangereux et que ça donne bonne conscience, elle ne risque pas, elle, le renvoi de France Inter. Et elle conclut : « J’ai tendance à penser que les gros cons, quand il y en a un, ça va, c’est quand ils sont plusieurs que ça pose problème ». Je précise au passage un détail peu connu : Sophia Aram n’écrit pas elle-même ses chroniques, mais peu importe, c’est son mari Benoît Cambillard qui tient le stylo, mais peu importe bis.
La riposte ne tarda guère : le surlendemain, sur Europe 1, Guy Carlier ripostait violemment, et disait textuellement ceci : « Ces gens-là ne sont pas des gros cons, contrairement à ce qu’affirmait une petite conne il y a quelques jours sur une autre radio, pour faire le buzz et remplir ses salles de spectacle». Ce qui n’est pas entièrement faux.
Évidemment, les choses ne pouvaient pas s’arrêter là, et lundi matin, hier donc, Sophia Aram répondait à Guy Carlier et, feignant de présenter ses excuses, en rajoutait une couche sur la « pompe à mélo » de Carlier, et sa « sincérité de repenti de l’antiracisme ».
À l’heure où j’écris, on ignore si l’ONU va prendre une résolution autorisant les nations à intervenir.