Hadopi : un bide coûteux

Publié le par Yves-André Samère

L’Hadopi (Haute Autorité pour la Diffusion des Œœuvres et la Protection des droits sur Internet), cheval de bataille d’un président qui ne connaît RIEN à Internet – pas plus qu’à quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs –, n’a que des adversaires en dehors des politiciens de droite et des éditeurs de musique et de films.

Du côté des artistes, c’est mitigé : beaucoup, loin de condamner le téléchargement, en profitent pour se faire connaître en mettant certaines de leurs œuvres, gratuitement, à la disposition de tous. Il en résulte une publicité gratuite, qui les sert en contribuant à remplir leurs salles de concert, s’ils sont musiciens ou chanteurs : s’ils devaient la payer, cette pub, ils connaîtraient leur douleur ! D’où le fait que les Enfoirés, qui n’est qu’un truc de publicité déguisée, soit une organisation si courue…

Non seulement l’Hadopi est nuisible et inutile, mais elle est coûteuse. Pour la seule année 2011, pas encore terminée, elle nous aura coûté 14 millions d’euros, essentiellement engloutis dans la bureaucratie. Pour combien de condamnations en Justice ? Zéro, très exactement.

Nuisible, inutile, coûteuse, et… dépassée : le peer-to-peer qu’elle fait surveiller par la société nantaise TMP (propriété, je ne me lasse jamais de le rappeler, de l’acteur Thierry Lhermitte), est en passe de disparaître au profit du streaming (l’écoute ou le visionnage en direct, et donc l’enregistrement, puisqu’écouter ou visionner permet d’enregistrer), qui de plus est beaucoup plus rapide. Or tenter d’empêcher le streaming reviendrait à boucher avec son doigt le trou dans la digue, comme dans le conte bien connu.

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