Heure d’hiver, heure d’été
Dans la nuit de demain à après-demain, nous allons passer à l’heure d’été. Cherchez dans vos archives, vous y lirez que ce rite dure depuis une petite quarantaine d’années, et que le prétexte à cette innovation était que cela nous permettrait d’économiser chaque année trois cent mille tonnes de pétrole. À ce détail près que nul ne sait d’où vient cette affirmation, et que l’économie est probablement fallacieuse. Autrement dit, à l’origine, ce fut un pur fantasme.
Conséquence : on en sait jamais s’il faut avancer ou retarder nos montres, horloges, pendules et autres engins. Avantage : cela fournit de la matière aux radios-télés, qui diffusent régulièrement, tous les six mois, un micro-trottoir où les passants avouent leur perplexité.
Eh bien, j’ai la solution !
Il suffit, à chaque changement d’heure, donc une fois par trimestre, de dormir une heure de plus. C’est simple, de bon goût, cela sera facilement accepté par la population, et les conséquences seront bénéfiques. Les citoyens seront plus reposés, les gens qui se lèvent tôt (comme ceux qui font de la radio le matin, justement) se trouveront de meilleure humeur, et les noctambules ménageront leur santé. En six ans, minuit sera à midi, et Frédéric Beigbeder, Nicolas Bedos et Frigide Barjot iront se coucher à l’heure où ils se lèvent habituellement. Avantage : on les verra et les entendra un peu moins.