« Honte de sa couleur »...

Publié le par Yves-André Samère

Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver, chaque semaine dans « Le Canard enchaîné », une énorme connerie. Oui, connerie, je persiste et signe, comme on dit dans les journaux mieux écrits que ce modeste bloc-notes.

Cette semaine, c’est en page 6 qu’on la déniche, dans l’article principal de la rubrique sur le cinéma. Là, David Fontaine rend compte du film sorti ce matin, 12 years a slave (« Douze ans esclave »), du réalisateur britannique Steve McQueen – qui n’a rien à voir avec l’ancienne vedette de Bullitt. Comme ce McQueen, qui avait réussi Hunger et complètement raté Shame, est noir et traite avec violence de l’esclavage aux États-Unis, l’auteur de l’article ne craint pas d’écrire cette perle : « 2 heures 13. Une durée pendant laquelle le spectateur blanc a honte de sa couleur à chaque minute ». Honte de sa couleur...

Donc, en quelques mots, ce monsieur valide la notion (purement fantasmatique) de race en faisant le distinguo entre les humains selon leur couleur de peau, et entérine les fables de la responsabilité collective et de la malédiction se perpétuant sur les générations suivantes – il doit être un fervent lecteur de la Bible et de son Dieu vengeur.

Inutile de dire ici ce que je pense de cette vue de l’esprit. Si vous me lisez, comme certains le font tous les jours, vous devinez ce que j’en pense. À l’avenir, je lirai les articles de David Fontaine avec des pincettes (oui, je sais, l’image est hardie), et me répèterai à chaque paragraphe, « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ».

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