Inter Bides
« Le Canard » de ce matin en parle page 7, mais j’ai déjà vérifié dès lundi matin : obéissant à la lubie de son nouveau PDG, très branché sur le numérique, France Inter passe désormais en vidéo une grande partie de ses émissions, et en direct s’il vous plaît. J’ai donc tenté l’expérience de jeter un coup d’œil sur la matinale, entre sept heures et demie et huit heures.
Eh bien, c’est concluant : circulez, y a rien à voir ! Le direct est un différé (tout comme l’était déjà le son « en direct », d’ailleurs), mais les données à transmettre représentent une telle masse qu’elles arrivent au compte-goutes, ce qui donne une vidéo qui est tout sauf fluide, puisque les coupures interrompent sans arrêt le flux. Au bout du compte, on a quasiment une succession d’images fixes arrivant par saccades, et le son lui-même est archi-morcelé. De sorte qu’on n’a même plus de la radio, et qu’écouter une chronique de trois minutes vous prend un quart d’heure.
J’ai abandonné ce supplice au bout d’une minute ou deux. Subir cela, rien que pour voir Thomas Legrand ou Patrick Cohen, ça ne vaut pas le coup, franchement.
Encore un bide à l’actif, si je puis dire, de France Inter. Ce n’est plus Inter Bourdes, mais Inter Bides.