Je ne suis pas ferré sur Léo
Jamais je n’ai aimé Léo Ferré. Comme Prévert ou Saint-Exupéry, il produisait de la fausse poésie. Souvent vu à la télévision, il me semblait extrêmement maniéré, grandiloquent, assez ridicule ; ses indignations semblaient feintes. Quant à ses textes, je les trouve alambiqués, bourrés d’une fausse poésie nourrie de paradoxes peu subtils. Ferré ne semble pas connaître la notion de simplicité. Dans son domaine, la chanson, il y a pléthore de paroliers qui la pratiquent, la simplicité : Georges Brassens, Pierre Perret, même Jacques Brel – sauf quand il urjoue et prend la pose.
D’instinct, je déteste ces types qui s’arrachent les tripes en public : admirez comme je souffre !