Joëlle Goron contre Marie Colmant

Publié le par Yves-André Samère

Risquons une hypothèse : il doit bien se trouver deux ou trois de mes lecteurs qui s’agacent de me voir taper trois fois par semaine sur Marie Colmant et son tic redoutable, cette manie de ponctuer chacune de ses tirades sur France Inter d’une demi-douzaine (au moins) de « Voilà ! ». Je serais un brin obsédé que ça ne les étonnerait pas, pensent-ils.

Je ne suis pas obsédé, mais, comme auditeur, je me sens dédaigné par le bavard qui ne prend pas la peine de préparer ses phrases avant de les expectorer en direction de mes oreilles, qui implorent grâce, et je n’ai pas de considération pour ces gens qui ont la chance de parler à des millions de gens et n’en profitent pas pour le faire correctement. Il m’est arrivé quelquefois – si-si ! – de parler sur la même antenne que Marie Colmant alors que je n’avais pas préparé mon texte, et je n’ai commis aucune de ces bévues qui font fuir les auditeurs. Pourtant, je n’ai pas fait de longues études, contrairement à bien des bavasseurs de la radio nationale (je vous rappelle que cette pauvre Isabelle Giordano, qui massacre quotidiennement la syntaxe, est passée par Sciences-Po. Ils ont aussi des cancres, dans cette école ?).

Il se trouve que je ne suis pas le seul à éprouver cet agacement dont je parlais plus haut, puisque, aujourd’hui, Joëlle Goron, dans l’émission de Bern sur RTL, a consacré une partie de sa chronique à ce sujet, les voilà-istes, ces infirmes de la parole. Et que, dans la cabine technique, le réalisateur a aussitôt embrayé en saluant d’un coup de cornet tous les « Voilà ! » qui, ensuite, ont entaché l’émission. Personne n’a proposé d’instaurer une amende aux casse-pieds qui se feraient prendre – il y en a eu –, mais ce ne serait pas une si mauvaise idée. Ce serait d’autant plus justifié que j’entends un certain nombre de chroniqueurs, qui eux, s’expriment à la perfection.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Plus radical, j’ai arrêté l’écoute de « À votre écoute etc. » au bout d’une semaine. Continuer, c’était au-delà de mes faibles forces. Dix minutes de gagnées.
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Y
« Potiche » lui va bien, mais Catherine Deneuve lui a soufflé le rôle. Elle aurait dû jouer dans « Sois belle et tais-toi », mais Mylène Demongeot était passée avant.
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K
j'ai eu peur pour votre santé. Trois jours sans taper sur Isabelle.<br /> Maintenant que je travaille chez Pôle-Emploi, j'ai le temps de l'écouter et je commence à mieux vous comprendre.<br /> Heureusement qu'il y a " à votre écoute, coute que coute ", cela aide à supporter l'avant. Voilà !
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D
C'était peut-être Science Po...tiche?
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