Juifs contre musulmans
Cherchant tout à fait autre chose, je suis tombé sur un forum qui recense les Juifs travaillant, en France, dans les médias, les milieux artistiques, les affaires et la politique. Je précise tout de suite que je n’ai pas l’intention de répercuter ici la liste qu’en donne ce forum (de toute évidence parfaitement désintéressé), car, sans être juif, je suis le contraire d’un antisémite ; et que, ayant eu des camarades de classe juifs, je n’ai jamais vu la moindre différence entre eux et moi. Donc, que quelqu’un soit juif ou pas, pour parler net, je m’en fous.
Non, ce qui m’a interpellé au niveau du vécu (merci José Artur !), c’est que certains commentaires s’étonnent qu’on n’ait pas établi aussi la liste des musulmans exerçant dans les mêmes domaines, et qui probablement n’aurait pas été aussi copieuse. Autrement dit, certains sont surpris que la balance ne soit pas égale, et se demandent pourquoi.
Cette question, on se la pose depuis des décennies. J’ai eu l’occasion de lire une série de livres commentant la Bible et son plus ou moins grand degré de fiabilité historique, dont l’auteur, très favorable aux Juifs, remarquait, d’une part, qu’ils étaient infiniment moins nombreux que les musulmans (actuellement 13,4 millions de juifs contre 1,3 milliards de musulmans, donc un contre cent – donnée datant de 2003, à réactualiser aujourd’hui par conséquent, ce qui agrandirait sans doute encore cet écart), et que d’autre part, remarquait-il, on compte 42 % de juifs parmi les lauréats d’un Prix Nobel scientifique, contre... 0 % de musulmans !
Cette énorme disparité ne pouvait s’expliquer, ni par la race – puisque les races n’existent pas et que la religion n’est de toute façon pas une race, mais une opinion –, ni par la différence de richesse des familles, puisque le monde arabo-musulman a ses Crésus – voyez les émirats pétroliers –, dont les familles n’ont jamais donné naissance à des armées de savants. Quasiment aucun, à vrai dire.
Reste donc une explication, que donnait le même auteur, et qui tiendrait à l’exigence de l’éducation induite par la religion. La Torah, cette partie de l’Ancien Testament sur laquelle reposent tous les principes d’existence d’un juif pratiquant (et même non pratiquant), est particulièrement sévère, régente le moindre des actes de la vie quotidienne, et corsète littéralement la vie de ceux qui la mettent en pratique. Alors que la religion musulmane est très laxiste : admets qu’Allah est le seul Dieu, fais tes cinq prières quotidiennes, pratique la charité si tu peux, va en pèlerinage à La Mecque si tu peux, et pour le reste, jouis de l’existence et songe aux soixante-douze vierges qui t’attendent au paradis si tu fais tout ça !
Dans ces conditions, l’éducation musulmane ne produirait pas les mêmes résultats.
(Pas de panique, je ne suis pas devenu un émule de Claude Guéant. J’expose une énigme, et je propose à votre réflexion la solution qu’on en a fournie, sans dire ce que j’en pense puisque je n’ai pas les moyens de trancher. Pour le reste, chacun est libre d’en conclure ce qu’il voudra)