King et ses dauphins
Dans un article déposé ICI lundi, je mentionnais que les ayant-droits du pasteur Martin Luther King n’attachaient sans doute pas leurs chiens avec des saucisses, puisqu’ils exploitent financièrement les retombées du célèbre discours I have a dream. Or ces honnêtes gens viennent de donner une preuve de plus qu’aux États-Unis, dont les habitants sont si pieux, le dollar est aussi un dieu, peut-être même le premier.
On a su depuis que les descendants de King se disputent comme des chiffonniers – mais pas d’Emmaüs –, puisque, le jour même où l’on célébrait le cinquantenaire du fameux discours, deux des fils du pasteur ont attaqué en justice... leur sœur Bernice, qui gère une fondation, The Martin Luther King Jr. Center for Nonviolent Social Change (ouf !), se consacrant à la mémoire de leur père défunt. Après lui avoir collé un audit, ils lui reprochent de ne pas bien gérer les éléments de ce qui constitue l’héritage matériel de leur père : ses écrits, discours, sermons, lettres et copyrights, et jusqu’à ses restes et son cercueil, lesquels, selon eux, sont susceptibles d’être attaqués par, je cite, « le feu, l’eau, la moisissure, le mildiou (je ne plaisante pas), et le vol ». Ce doit être horrible, les restes d’un saint homme bouffés par le mildiou.
Vous avez compris, il s’agit, encore et toujours, de savoir à qui iront les sous.
Et ça vous surprend ?
Détail qui me fait bien marrer dans mon coin, les deux frères se prénomment Martin Luther III et... Dexter ! Les amateurs de séries télévisées comprendront...