L’affaire Merah sur France 3

Publié le par Yves-André Samère

Il est incompréhensible que l’annonce de la diffusion, hier soir sur France 3, de ce reportage sur la vie et la mort de Mohammed Merah, l’assassin que vous savez, ait pu prêter à controverse. On a évoqué « la douleur des familles des victimes », mais il n’y avait rien dans ce film qui ait pu les heurter. Peut-on imaginer que la seule évocation des évènements ait ravivé un souvenir douloureux, comme si elles avaient, entre-temps, oublié les assassinats ?

Bref, on voyait pour la première fois des photos et des vidéos de Merah dans son existence antérieure, cahotique mais assez éloignée de ce qu’il est devenu ensuite. Ainsi, on pouvait ne plus se contenter de la sempiternelle photo très pixellisée de Merah rigolard, sortant d’une voiture ; et surtout, suivre en détail ses voyages au Moyen-Orient, à la recherche des « frères » qu’il désirait contacter pour faire son apprentissage du terrorisme.

Pas plus dérangeantes, les interviews de sa mère, qui n’a jamais décelé quoi que ce soit des tendances criminelles de son fils, ni de sa sœur Souad, qui s’était distinguée naguère par son approbation des crimes de son frère, et qui a depuis fait marche arrière, quoique tombée dans l’islam le plus rigoriste (elle était voilée jusqu’aux yeux).

Les familles des victimes ? Le père d’un des trois soldats exécutés, celui qui comptait vendre sa moto à Merah, était présent sur le plateau de France 3 après le passage du film, mais il était précédemment intervenu dans le Grand Journal de Canal Plus, et n’a pas joué les « choqués » ni prétendu que la diffusion du reportage l’empêchait de faire le deuil de son fils. L’exemple même de la dignité. Les autres familles étaient absentes, et le ministre de l’Intérieur aussi. En fait, on n’a vu qu’une interview de Claude Guéant, qui ne savait rien et n’a pas commenté ce fait : la police connaissait très bien Merah et aurait pu empêcher la tuerie à l’école juive de Toulouse.

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